Annie Cosseau EI
Thérapeute Psycho comportemental et Transpersonnel
Psychopraticien (Hors cadre réglementé)
Conseillère en Relations Humaines et Développement Personnel
Thérapeute Psycho comportemental et Transpersonnel
Psychopraticien (Hors cadre réglementé)
Conseillère en Relations Humaines et Développement Personnel
Annie Cosseau EI

 

L’isolement des victimes de violences intrafamiliales (VIFS)


Pourquoi et comment  les victimes de ces violences se retrouvent  isolées ?

1 Par la société :

Notre société n’est pas bienveillante avec les victimes de violences malgré les communications diverses. Non,  elle les rend plus vulnérables encore les laissant sans soin et sans protection le plus souvent. Les soins spécifiques d’ailleurs  n’existent pas partout et de plus leur dossier ne doit pas avoir été classé sans suite pour pouvoir bénéficier de quelque chose que ce soit au niveau des soins ou d’aide financière par exemple.  

Et comment est-ce possible de ne pas s’en sortir alors que la communication officielle, les médias, disent qu’elles sont aidées les victimes de VIFS  ? Voici donc une autre raison de mettre leur parole en doute et donc de les isoler car incompréhensible ou bien c’est qu’elles sont incapables de, ou alors…

Alors, elles vont par obligation de discrétion, devoir se taire pour ne pas subir les critiques, les regards méprisants voire malveillants, les jugements à l’emporte pièce et sans aucune connaissance de ce qui se passe réellement,   devoir se cacher si cela leur est possible ou s’éloigner en tout cas pour ne pas être embêtées, enfin non, pour être moins embêtées mais ce sera sans compter sur le pouvoir de nuisance des violents qui trouveront d’autres possibilités d’agir afin d’assurer leur continuum de violences.

Dans leur famille :

Les familles de ces victimes sont parfois dans le déni, un déni tel qu’elles peuvent même cautionner le comportement du conjoint violent. Cela paraît difficile à croire mais ces personnages tellement manipulateurs parviennent à jouer la comédie y compris devant la famille et à faire sortir de leurs gonds leurs victimes justifiant ainsi une partie de leurs comportements jusqu’ à se faire passer pour la vraie victime.

D’ autres familles, voyant et comprenant ce qui se passe, tentent de protéger leurs proches et se font à leur tour violenter, manipuler, insulter, menacer, etc… Il faut alors être très fort de caractère pour continuer dans la durée, car cela se compte en années pas en semaines ou en mois,  à tenter de protéger autant que faire se peut. Il s’ensuit beaucoup de temps donné, d’attention à porter aux victimes,  qui ne permettent pas d’avoir une vie normale à côté. Ainsi leur vie sociale, voire professionnelle, en pâtira également c’est pourquoi des familles  abandonnent car la mission est trop difficile.

3 Par leurs relations/amis :

En effet, lorsque ces victimes  désirent continuer à voir leurs amis il leur est très difficile non seulement de trouver le temps (eh oui devoir se protéger en permanence ou/et faire face aux procédures prend beaucoup de temps) mais également d’avoir la disponibilité d’esprit de pouvoir le faire… quand elles ont encore des amis…Si elles parviennent parfois à avoir des occasions de convivialité, elles  ne peuvent jamais véritablement être elles-mêmes. Comment évoquer des vacances, des moments joyeux alors qu’elles sont dans la survie au quotidien ? Comment parler, apprécier les futilités du quotidien ? : Impossible pour elles.  Alors elles vont faire semblant, elles vont écouter, puis en revenant chez elles être encore plus mal…D’ où l’envie de ne plus participer à ces moments car ils leur demandent bien trop d’efforts…  Et l’isolement s’installe encore un peu plus.

Idem pour toutes les familles aidantes qui  sont souvent confrontées à un besoin de se ressourcer, de reprendre leur souffle en se repliant sur elles-mêmes.   Alors dans ces conditions comment discuter autour d’un verre, d’un repas et évoquer des moments d’insouciance, de vacances, de sorties,  ou tout autre sujet léger ?

4 Dans leur travail :

Les victimes de VIFS souvent ne peuvent pas parler par peur de ne pas être crue, d’être repoussées ce qui est souvent le cas et ensuite d’être « mise au placard » avec toutes les conséquences.

De plus, la peur d’être condamnée  pour diffamation les fait aussi taire. Alors elles vont tout faire pour que rien ne se sache et comment mieux faire pour cela que de rester dans son coin sans chercher le contact des collègues ? Surtout si elles ne sentent aucune bienveillance,  aucune attention mais que des jugements de valeur.

Pourtant les entreprises se doivent de protéger leurs salariés : de la théorie à la réalité de terrain…  

Parfois ces victimes ne peuvent faire autrement que d’informer leur hiérarchie, par exemple lorsqu’ elles doivent se libérer pour une audience et donc justifier de leur absence. Et là l’isolement va se traduire encore plus…en effet il ne faudrait pas que cela soit contagieux telle une maladie sans compter l’étiquette (eh oui nous sommes en 2025 mais les stéréotypes ont la vie dure) de cas social que les victimes vont aussitôt porter. Réalité encore plus prégnante à la campagne. Pourtant les statistiques le confirment bien aucun milieu n’est épargné.

5 Les enfants eux aussi isolés

Pour eux, victimes également, les mêmes effets à l’école auprès de leurs camarades, idem  s’ils sont adhérents dans une association, un club sportif avec en plus la difficulté d’être absents  lors de compétition ou autre un week-end sur deux et donc une intégration particulièrement délicate voire difficile.

Se rajoutent les difficultés  économiques de leurs mères, car ce sont le plus souvent des femmes qui sont concernées (voir les statistiques du ministère de l’intérieur entre autres),  qui ne peuvent payer ce que les enfants d’ aujourd’hui demandent pour se faire reconnaître de leurs pairs : téléphone portable, vêtements de marque, jeux vidéos, les vacances, etc… et pour lesquelles elles seront jugées car n’ayant pas fait le nécessaire.

Alors lorsque tous ces éléments se rajoutent les uns aux autres comment est-ce possible

De vivre normalement ?

D’ être joyeux ?

De ne pas être aigri ?

De ne pas s’isoler encore plus ?


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