Annie Cosseau EI
Thérapeute Psycho comportemental et Transpersonnel
Psychopraticien (Hors cadre réglementé)
Conseillère en Relations Humaines et Développement Personnel
Thérapeute Psycho comportemental et Transpersonnel
Psychopraticien (Hors cadre réglementé)
Conseillère en Relations Humaines et Développement Personnel
Annie Cosseau EI

 

Un manipulateur, pervers narcissique (PN) peut-il être un bon parent ?


 

Les pervers, pervers  narcissiques ayant violenté  leur conjoint, que ce soit psychologiquement ou physiquement, voire des deux manières peuvent-ils être/sont-ils de bons parents ?

Comment peut-on considérer qu’une personne ayant violenté  son conjoint, de manière régulière, de quelque façon que ce soit, devant ses enfants n’est pas aussi toxique pour eux ?

Non seulement par l’exemple parental et adulte qu’il donne, mais également par la peur, voire la terreur,  inspirée lors de tels évènements. Eh oui les enfants sont des victimes collatérales lors de tels agissements. Le parent doit être normalement un exemple pour l’enfant : comment l’enfant va-t-il pouvoir se construire sainement alors avec un tel parent ?

Que dire à un enfant qui se rappelle avoir vu sa mère à terre ? Avoir vu celle-ci jetée dehors pendant que le père fermait la porte, se mettait à rire, se moquait et que lui, l’enfant, le petit, ne pouvait rien faire pour sa maman ? Avoir vu sa mère se faire taper alors que la maison doit être le lieu où on est en sécurité est traumatisant. (Je parle du pervers au masculin parce que statistiquement ce sont les hommes qui sont le plus souvent atteints de ce trouble de la personnalité même s’il y a aussi des femmes qui en sont atteintes). Oui je dis trouble car il s’agit de pathologie : d’ailleurs les tribunaux  obligent dans certains cas ces personnes à se faire soigner (si tant est que ce soit possible).

Doit-on lui dire, à cet enfant, que c’est une attitude normale de la part d’un adulte ? Ou bien qu’au contraire que ce n’est pas normal et que son père est méchant voire malade et que dans tous les cas soit il relève de la justice soit de la médecine, voire des deux ? 

On sait, et on peut le constater, que l’enfant va souffrir car il ne sert que d‘otage, d’arme indirecte pour faire du mal au conjoint et que tous les moyens à utiliser seront « bons » alors que lui n’espère qu’une chose c’est que son parent l’aime et s’occupe de lui. Si on fait mal à un enfant, l’autre conjoint, surtout s’il s’agit de la mère, sera très certainement touché, ce qui est le but, non affiché bien sûr (ne pas oublier que c’est elle qui l’a porté). Alors le mettre en danger sciemment, ne pas lui donner de repères, le modeler à son image, lui apprendre à faire du mal, lui apprendre à mentir, à manipuler, etc…sont des techniques très répandues chez ces personnes.

Quelques  manifestations s que l’on peut trouver chez ces enfants :

  • Problèmes d’endormissement et de sommeil (cauchemars),
  • Agitation importante voire hyperactivité,
  • Ou au contraire apathie,
  • Problème d’appétit,
  • Difficultés de concentration,
  • Troubles de l’attention,
  • TOC (troubles obsessionnels compulsifs) : envie d’aller uriner trop souvent, ou de se laver les mains par exemple,
  • Comportements violents vis-à-vis de l’autre parent, de la fratrie ou/et des camarades d’école,
  • Peur du vide, du silence : est dans l’obligation pour se rassurer de parler et de s’agiter, 
  • A un grand besoin qu’on s’occupe de lui et devient donc très exigeant en attentions quitte à faire des bêtises, à avoir un comportement à risques,
  • Lorsqu’il y a séparation des adultes, peur d’aller chez le parent pervers
  • Etc…

Je veux aussi évoquer les bébés  ayant subi, car oui je dis bien subi, dans le ventre maternel les violences. En effet, on sait aujourd’hui que le bébé ressent tout lorsqu’il est dans le ventre de sa mère, que ce soit les sons, les paroles, les atmosphères/ambiances, les émotions de sa mère, etc…

Alors  il est facilement déductible que le bébé est aussi une victime indirecte.

Comment cela se traduit chez le bébé ?

Celui-ci peut naître prématuré ou avoir une malformation selon ce qu’il a subi, cela peut aller également  jusqu’à la mort de celui-ci.

Quelques  signes  chez ces bébés :

  • Avoir souvent les poings serrés,
  • Pleurer  au moindre bruit,
  • Sursauter s’il entend  du bruit,
  • Ne pas prendre de poids,
  • Au contraire prendre  trop de poids,
  • Avoir du mal à dormir,
  • Avoir des problèmes moteurs,
  • Avoir un comportement violent,
  • Avoir un retard de croissance,
  • Etre souvent malade,
  • Etc…

Que faire dans une telle situation ? Fuir cette situation autant que possible…

Voir l’éloge de la fuite d’Henri LABORIT : dans ce cas précis il a combien raison.

Mais même si ces enfants arrivent à grandir à peu près normalement, ils auront des traces en grandissant de ce lourd passé.

Les parents sains devront parler clairement, si possible sans y mettre leur colère ou/et leur rancune,  sans tabou, en fonction de l’âge de l’enfant mais leur dire absolument la vérité, les faits, sans en rajouter : les enfants doivent  savoir ce qui s’est passé pour se construire. 

En cas de séparation, ce qui est la meilleure solution, il faut savoir que ce n’est pas un chemin facile pour ces parents, souvent les mères (quand elles ont la garde de leurs enfants : je n’ose imaginer la douleur de celles qui n’ont pas réussi à avoir leurs enfants auprès d’elles) : elles ont besoin d’être écoutées, aidées et non jugées.  

D’ailleurs en d’autres lieux, la Nouvelle Zélande, vient juste de créer un congé pour les femmes victimes de violences conjugales, ce qui a déjà été fait en 2004 par les Philippines :

 http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/07/25/97001-20180725FILWWW00118-la-nouvelle-zelande-vote-un-conge-paye-pour-les-victimes-de-violences-conjugales.php

C’est ainsi une forme de reconnaissance de la part de la société, ce dont elles ont tant besoin. Etre reconnue victime est nécessaire pour elles.

Oui  ces femmes ont voulu donner trop d’elles, trop d’amour, jusqu’à s’en oublier,  à celui  qui n’en a pas été digne.

 C’est leur seule « faute » bien souvent ! Si tant est que ce soit une faute !

Pour aller plus avant dans cette problématique je vous propose les livres suivants :

Enfants de manipulateurs : comment les protéger ? Christel PETITCOLLIN

La maltraitance envers les enfants : les protéger des méchants Dr Marie-Noëlle TARDY

Parents toxiques : comment échapper à leur emprise ? Susan FORWARD

 

Alors si vous êtes dans une telle situation rapprochez vous

de professionnels spécialisés.

 

 


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