Alternance de garde et droits de visite des enfants en période de confinement
Lors de divorces, séparations la résidence des enfants est fixée par un jugement rendu par un juge aux affaires familiales. Et c’est ce jugement qui va s’appliquer, y compris dans cette période de confinement.
Et là plein de questions me viennent à l’esprit :
- Pourquoi en cas de pandémie telle qu’actuellement doit-on appliquer un jugement permettant aux enfants de sortir pour changer de résidence ou d’exercer un droit de visite alors que l’intérêt de l’enfant est de ne pas sortir pour des raisons de santé évidente ?
- Pourquoi n’applique t‘on pas le principe de précaution pour les enfants ?
- Quels sont les intérêts majeurs de l’enfant ?
- L’intérêt de l’enfant, sa santé ne sont-ils pas supérieurs à un droit de visite ou de changement de résidence ? (sauf motif impérieux bien sûr)
- Etc…
Il n’est évidemment pas facile de ne pas voir son enfant même pour des motifs aussi importants. Pour beaucoup de parents la question ne se pose pas et la solution s’imposera à eux dans l’intérêt de l’enfant.
Pour d’autres, il sera difficile d’accepter de faire passer l’intérêt de l’enfant avant le leur, voire impossible.
Je pense là bien évidemment aux parents toxiques, aux parents violents et aux enfants victimes collatérales de violences conjugales (violences classées sans suite en particulier et dont les enfants pâtissent via les violences post conjugales dont on sait pertinemment qu’elles peuvent s’exercer par le biais des enfants) et là c’est une occasion inespérée ...de pouvoir toucher l’ex conjoint dans sa fonction de parent bienveillant, de protecteur.
En effet, certains parents ne respectent pas le confinement puisqu’ils ont déjà pour principe de vie le non respect de l’autorité, des contraintes et tels des adolescents se disent : puisque c’est interdit je le fais, se sentant supérieur et au-dessus de tout.
Ils peuvent ainsi s’adonner depuis le début du confinement à :
- des pratiques sportives alors qu’habituellement ils ne font pas de sport,
- vont rendre visite à des amis ou autre alors qu’habituellement ils restent chez eux,
- se faire coiffer,
- laver leur voiture,
- etc…
Faisant fi de toute consigne, de toute obligation se rapportant au confinement. Et partant du principe du « pas vu pas pris ». Ces pratiques leur sont toutefois de plus en plus difficiles au fur et à mesure des interdictions.
Lorsqu’un parent protecteur a la garde des enfants, il a bien évidemment le droit d’avoir peur lorsqu’il doit remettre les enfants à l’autre parent, comme le jugement le lui impose, surtout quand ce parent au comportement toxique ne cesse de questionner les enfants sur le fait de savoir s’ils sont bien sortis ou pire encore les incite à sortir, voire leur promet de sortir avec lui pendant cette période de confinement…
Alors oui je ne suis pas juriste…mais cela ne m’interdit pas de me poser des questions… questions que bien des parents se posent aujourd’hui…
Quelques éléments pour vous aider par le biais d’articles dont je vous joins les liens :